Noray. L’ample frontière

Juan Valbuena

Commissariat

Le « Noray » est ce qui permet d’amarrer une embarcation, même si en réalité, la traversée qu’a entrepris Juan Valbuena il y a plus de dix ans et dans laquelle nous souhaitons nous aventurer, représente un espace d’incertitude et par conséquent de liberté.

Il s’agit d’un voyage dans un territoire qui correspond approximativement à « un pays », la Méditerranée, comme la dénommait l’écrivain franco-algérien Albert Camus — sans aucun doute compagnon de voyage de Valbuena — « Un pays qui comme nul autre l’a conduit à la fois si loin et si près de lui ». Mais c’est surtout un espace qui englobe des siècles de passages, où se racontent des milliers d’histoires et des centaines de voyages qui font de lui un monde intermédiaire.

Comme il en a lui-même fait l’expérience dans chaque nouvelle ville, nouveau port ou escale de son voyage, Valbuena nous conduit à travers ses photographies dans les entrailles des êtres méditerranéens, en nous faisant vivre les sensations et les expériences propres au voyageur, à celui qui pour la première fois sent, touche, respire et se confronte à lui-même, sans fard, dans un espace inconnu, privé de repères mais plein d’impressions de proximité et de reconnaissance.

À tout moment, l’important ce n’est pas de savoir dans quelle ville nous venons d’arriver, dans quel port vient d’amarrer cette embarcation flottante et fragile, mais de sentir l’effervescence de ce port, l’envie de prendre un café dans le premier bar et d’observer les gens qui déambulent. Comme dans les Noces à Tipasa d’Albert Camus, « nous entrons dans un monde jaune et bleu où nous accueille le soupir odorant et âcre de la terre ».

Après les premières sensations, sous le soleil implacable et revitalisant, après un bain de mer rafraîchissant, écoutant les cris des enfants qui jouent, face au vide et parfois à la laideur, après le coucher du soleil, observant les jeunes mariés, nous entrons dans un monde de symboles, de mystères et de secrets. Des secrets que nous dévoile Valbuena, identiques à ceux que Camus révélait quant il affirmait que la gloire « est le droit d’aimer sans mesure ».

NORAY (de or. inc.)

    1. m. mer. poste, bollard ou tout ce qui sutilise pour fixer les amarres des bateaux.
    2. le plus petit port possible.
    3. mot préféré de Juan Valbuena.
    4. livre de voyages à travers lample frontière, un territoire qui correspond, approximativement, à la mer méditerranée. 

Œuvres

Exposition

Exposition présentée dans le cadre des Rencontres Littéraires Méditerranéennes Albert Camus du 7 avril au 12 mai 2017 à Maó Minorque.

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